De déception en déception

Certains ont voté avec coeur pour la gauche lors des dernières échéances ; il faut le respecter.

Pourtant, les premières mesures ne sont pas à la hauteur de l'attente créée dans le pays.

Le gouvernement Ayrault, manifestement pas au niveau, veut détricoter tout ce qui a été mis en place durant une dizaine d'année. Pourtant, si on peut reprocher à Nicolas Sarkozy de la suffisance allant parfois jusqu'à l'arrogance, il est impossible de nier le travail accompli.

Réforme des universités, de la carte judiciaire, des retraites, analyse fine de toutes les politiques publiques pour tenter de les rendre plus efficaces mais aussi sauvegarde de l'Euro et de notre système social sont à mettre au crédit de l'équipe sortante. Il est donc très dommage d'entendre certains leaders socialistes affirmer que les autres, la droite, n'a rien fait.

La nouvelle majorité agit pour sa part en proposant des mesures électoralistes.

La modification du régime des retraites, à la marge, est mal financée.

Les forces de sécurité sont désorganisées par des projets de réforme allant à l'encontre de l'efficacité.

Le ministre de l'Education nationale, souhaitant soigner le corps électoral PS, décide sans concertation de modifications de programmes et d'emploi du temps.

Le ministre des Affaires Etrangères n'a pas le temps de répondre aux journalistes à Berlin après une réunion importante "parce qu'il a un avion à prendre".

La réforme fiscale va privilégier à hausse de la CSG, au détriment des retraités qui avaient vu leur pouvoir d'achat augmenter grace à la hausse importante du minimum vieillesse pendant la dernière législature. La hausse de la TVA, comme nous l'apprennent les exemples européens, aurait plutot permis de taxer les importations et donc de lisser la différence de compétitivité avec ceux qui ne pratiquent pas les mêmes normes sociales.

Les exemples de déception sont nombreux et c'est chacun d'entre nous qui en subira les conséquences... Affaires à suivre.